Semaine 13.25 (no. 501) | Nicolas Daubanes, La monnaie de Basseau | hey bravo et weqop, Angoulême

À l’initiative de hey bravo et de weqop, Nicolas Daubanes a été invité en résidence à Basseau, un quartier dit prioritaire d’Angoulême à l’Histoire sensible et méconnue. Apparu dès l’Antiquité, premier port sur la Charente, Basseau a accueilli une poudrerie au XIXe siècle qui fut annexée au XXe d’un camp de travailleurs indochinois. Le quartier a ensuite été modifié par des opérations d’urbanisme et sa population plusieurs fois renouvelée. La question de la possibilité d’une mémoire se pose.
Durant ses rencontres en 2024 et 2025 avec les habitants, Nicolas Daubanes a formulé et concrétisé une intention artistique qui restitue cette épaisseur mémorielle tout en la réactivant : La monnaie de Basseau. Support de savoirs, vectrice de flux, attachée à la notion de valeur, la frappe d’une monnaie revêt de nombreux symboles. 
L’autrice Juliette Belleret, associée au projet, a composé le texte qui suit à partir des phrases entendues tout au long de la résidence.

Semaine n°501, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Juliette Belleret
Parution vendredi 28.03.2025
Issn 1766-6465. Isbn 978-2-35864-131-9
Édition papier, 16 pages, 6 €

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Semaine 11.25 (no. 500) | Stéphane Pichard, Un vingt-cinq millièmes | Le Clos des Fées, Hameau de Conteville, Paluel

En aval, nous n’irons pas au-delà du Câtelier, point culminant duquel on peut voir le pendant sur la falaise opposée, un bunker. Un « boum-cœur » dit ma filleule. Des amoureux s’y rencontrent, dans les « boum-cœurs », ils y laissent quelques inscriptions salaces et vaguement poétiques.

Entre les deux, Le Pont Rouge enjambe le fleuve. C’est un écho du petit pont de Paluel, en plus moderne, métal peint, un exutoire, un dérivatif aux émotions trop fortes. Il est situé face au lieu-dit « Claquedent », reporté vers 1667 sur une carte de Le Vasseur de Beauplan, la légende aime à répéter que s’y tenait une maison de prostitution, un claque aujourd’hui englouti.

À l’autre bout, au cœur du village, le petit pont de pierre enjambe la Durdent.

Le Câtelier, « boum-cœur » et le pont de pierre forment un bel isocèle.

Un bel isocèle, Stéphane Pichard, extrait des notes de l’année de résidence La Vallée de la Durdent 2023-2024, le Clos des Fées, Hameau de Conteville, Paluel.

Semaine n°500, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Stéphane Pichard, Marie Gaumy (audiodescription)
Parution vendredi 14.03.2025
Avec le soutien du Casino de Veulettes-sur-Mer
Issn 1766-6465. Isbn 978-2-35864-128-9
Édition papier, 16 pages, 6 €

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Semaine 10.25 (no. 499) | Eva Pelzer, La Goutte au nez | Maison forte de Hautetour, Saint-Gervais-les-Bains

L’artiste plasticienne Eva Pelzer travaille autour des arts et traditions populaires et des formes que ce vaste domaine de recherche produit. En résidence de recherche et de création à Saint-Gervais, au cours de l’hiver 2024-2025, elle s’est tout d’abord intéressée au folklore local, à ses traditions orales comme à ses productions qui font encore aujourd’hui l’image d’Épinal des Alpes. Son projet, La Dégelée, imaginé au départ comme le récit d’une recherche archéologique autour d’un monde encore inconnu, enfoui sous les glaces, s’est peu à peu tourné vers la collecte d’objets et leur détournement pour produire une nouvelle histoire loufoque, dont la production de la Goutte au nez serait un fil conducteur. À travers ses sculptures et installations, présentées dans l’exposition à la Maison forte de Hautetour, Eva Pelzer s’approprie les codes de la culture folklorique pour en faire un tintamarre poétique. Emma Legrand, commissaire de l’exposition

Semaine n°499, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Fanny Van Opstal
Bilingue français-anglais
Parution vendredi 07.03.2025
Issn 1766-6465. Isbn 978-2-35864-129-6
Édition papier, 16 pages, 6 €

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Semaine 09.25 (no. 498) | Sérgio Carronha La route des signes avec La carte, Pascal Poulain | La BF15 espace d’art contemporain, Lyon

Pour sa première exposition personnelle en France, l’artiste portugais Sérgio Carronha s’inspire de son voyage vers Lyon, une ville où se rencontrent deux fleuves.
« Quand deux fleuves se rencontrent, une ville naît, inévitablement. Le voyageur connaît la terre et ses forces. Il sait que les rivières sont comme les veines du corps, des flux terrestres qui transportent l’énergie de vie et de mort, des champs de force vitale, du sang planétaire qui coule sans s’arrêter jusqu’à rencontrer une masse d’eau plus grande que la sienne. Il doit adapter ses connaissances à un lieu inconnu. Alors il prend la décision d’arriver avec des récits de son voyage à partager avec les deux fleuves et ses habitants. Les deux fleuves, l’un mâle et l’autre femelle (le Rhône et la Saône), signifient la dualité, en tant qu’êtres vivants, soumis dans des forces opposées et complémentaires comme le jour et la nuit. Lorsque cette conjonction d’éléments se produit, la terre fournit une grande force de vie. » Sérgio Carronha

L’année 2025 célèbre les 30 ans de La BF15. C’est l’occasion de réactiver, dans chaque exposition de l’année à venir, une œuvre présentée durant ses trois décennies. Créer des dialogues d’artistes, faire des liens entre les différentes pratiques et générations, c’est honorer les constellations propres à une programmation et révéler la pérennité des œuvres, mais aussi revendiquer l’importance d’un accompagnement sur mesure et l’intérêt de l’aide à la production qui nous sont chers. Pour La route des signes, c’est un extrait de La carte de l’artiste Pascal Poulain (exposée dans sa totalité à La BF15 en 2010) qui s’impose. Elle déploie un territoire sans frontières ni reliefs, depuis les côtes portugaises jusqu’à l’Afghanistan. Seules la sonorité des différentes toponymies, l’orthographe des villes et des villages nous font passer d’un pays à l’autre. Ici, l’extrait choisi nous transporte de l’Alentejo à Lyon, de Montemor-o-Novo à La BF15.

Semaine n°498, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Sérgio Carronha et Perrine Lacroix
Parution vendredi 28.02.2025
Isbn 978-2-35864-129-6
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 02.25 (no. 497) | Pauline Bazignan, Vanessa Fanuele, Chemin(s) de peinture | La chapelle-espace d’art contemporain, Thonon-les-Bains

Intitulé « La peinture… quoi d’étonnant ! », le cycle d’expositions de La chapelle de la Visitation pour la saison 2024-2025 vise à mettre en exergue différentes propositions qui actent la pérennité d’un mode que beaucoup pensent obsolète. Présenter conjointement les travaux de Pauline Bazignan et de Vanessa Fanuele relève de la volonté de mettre en parallèle les Chemin(s) de peinture de deux artistes dont la complicité artistique connaît différences et partages. Quand l’une travaille en convoquant différents modèles historiques, montant chacune de ses peintures par strates, procédant parfois comme par arrachement, l’autre multiplie les flux de peinture et les voiles, absorbant l’espace dans des formes d’abstractions architecturées. Toutes deux en quête de trouver le geste approprié à leur ressenti respectif. Toutes deux animées par l’envie de volume – pour des raisons proprement singulières –, en céramique pour la première, en forme d’installation pour la seconde. Toutes deux, peintres absolument, pour ce que la peinture procède d’une succession de couches de pigments colorées visant la révélation d’espaces inédits.

Semaine n°497, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Philippe Piguet
Parution vendredi 10.01.2025
Isbn 978-2-35864-127-2
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 51.24 (no. 496) | Hera Büyüktaşcıyan, Défendre les eaux ancestrales | Centre de création contemporaine Olivier Debré, Tours

Dans la continuité de l’exposition Terres résonnantes, présentée au Centre international d’art et du paysage de Vassivière, Défendre les eaux ancestrales déploie des récits qui ont émergé puis ont disparu au contact de l’eau. Dans la nef du ccc od, Hera Büyüktaşcıyan livre une création sensible et poétique qui prend la Loire comme point de départ. Elle révèle des couches sédimentées de l’histoire enfouies au-delà de notre perception et explore la relation entre le paysage et le corps. L’exposition sonde l’agencement du non-humain au travers de fragments d’histoires sociales, environnementales et culturelles et de leurs traces au regard de la morphodynamique de l’eau. Le protagoniste ici est le fleuve Loire en tant qu’organisme vivant. Dans cette intervention in situ, une vague inattendue se déverse dans l’espace, reflétant le mouvement du cours d’eau. Les particules géométriques flottant à sa surface se propagent en une constellation, faisant écho à la notion de fragments de temps qui apparaissent et disparaissent tel un cycle. Défendre les eaux ancestrales constitue un lien commémoratif incarné entre les époques. Elle suggère d’autres façons de lire les histoires invisibles et de percevoir le monde qui nous entoure. Élodie Stroecken, commissaire de l’exposition

Semaine n°496, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Élodie Stroecken
Parution vendredi 20.12.2024
Isbn 978-2-35864-126-5
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 2018-2024 | Le monde comme il va | La chapelle-espace d’art contemporain, Thonon-les-Bains

La programmation de La chapelle de la Visitation de Thonon-les-Bains s’inscrit pleinement dans le contexte d’une politique artistique globale de la ville. D’automne 2018 à l’été 2024, six saisons se sont écoulées, vingt-deux expositions et trente artistes exposés. Peinture, dessin, sculpture, photographie, vidéo, installation, wall drawing, etc., la programmation s’est attachée à mettre en exergue la plupart des formes et des protocoles mis en oeuvre par les artistes de sorte à être en écho avec le monde comme il va. Toutes générations et cultures confondues, à l’exemple, d’une part, de ces figures aînées de renommée internationale que sont le Britannique David Hockney, Sarkis, d’origine arménienne, et Valère Novarina, un enfant du pays, et, d’autre part, de Christelle Téa, de Guillaume Talbi ou de Maxime Duveau, la trentaine à peine ou pas encore entamée. Philippe Piguet, commissaire des expositions

Valère Novarina, Chaque chose devenue autre
Jochen Gerner, Cache-oeil
Régis Perray, jardins enchantés
Hicham Berrada
Sarkis, Au commencement le retable d’Issenheim
Karine Rougier et Duncan Wylie, Entre fiction et réalité
Christophe Robe et Guillaume Talbi, entre deux
Marion Charlet et David Hockney, De la couleur avant toute chose
Fabien Mérelle, Faire corps avec la nature
Jean-Jacques Rullier et Didier Trénet, Paysages vécus, paysages inventés
Anaïs Lelièvre, Expériences d’espaces
Dominique De Beir, Percées de lumière
Azul Andrea, Eva Jospin, Raphaëlle Peria, Christelle Téa, Singularités plurielles
Nicolas Daubanes, Résister
Philippe Cognée, La figure incarnée
Ernest Pignon-Ernest, La figure révélée
Claire Chesnier, Les jours
Maxime Duveau, Palimpsestes
Miguel Chevalier, Digital Cosmologies
Emmanuel Régent, L’écho des profondeurs
Alexandre Leger, Un halo d’étrangeté
Hugues Reip, Aura
Charlotte Vitaioli, Le jardin des promesses confuses

17 x 24 cm, 404 pages, broché, bilingue fr/eng
Text. : Philippe Piguet
Parution décembre 2024
Isbn 978-2-35864-124-1
38 €

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Semaine 49.24 (no. 495) | Raphaëlle Peria, Dérives de nos rêves informulés | Fondation Bullukian, Lyon

Qu’elle accompagne les mouvements saccadés de sa péniche, traverse les rieux des hortillonnages à la découverte de jardins flottants ou bien qu’elle vogue au creux des valleuses, Raphaëlle Peria ne se laisse pas seulement porter à la surface de ces eaux aux apparences trompeuses. Elle s’y fraye des passages, y prélève des sensations, recompose des histoires teintées de matières et de couleurs pour faire émerger des images et des reliefs, comme ces petites pierres lentement gravées par les eaux des ruisseaux. En découle un recueil d’images anciennes, silencieuses comme des archives, jamais triées, trop longtemps dissimulées et laissées à vau-l’eau, ensevelies par la mémoire. Elles ressurgissent désormais comme des rescapées couvertes d’un nouveau voile, celui de la peinture, pour s’écouler d’une frêle barque et s’épancher en cascades vers d’autres rives, emportant avec elles leurs secrets. On dérive alors au cœur de photographies inachevées, comme des réminiscences de rêves informulés ou empêchés, qu’il faut pourtant accepter de (re)traverser. Fanny Robin, commissaire de l’exposition

Semaine n°495, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Anaïs Viand
Parution vendredi 06.12.2024
Isbn 978-2-35864-125-8
17 x 24 cm, 32 pages, 10 €

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Semaine 43.24 (no. 494) | Chiharu Shiota, Beyond Consciousness | Musée du Pavillon de Vendôme, Aix-en-Provence

Les œuvres de Chiharu Shiota sont éphémères, mais elles visent à laisser une impression durable. L’artiste réalise des installations immersives dans lesquelles un espace entier est traversé de fils de couleur généralement noire ou rouge, couleurs qui selon l’artiste peuvent être associées au ciel nocturne ou au cosmos pour la première, au sang ou au fil rouge du destin dans la mentalité asiatique pour la seconde. Un fil rouge, tel un cordon ombilical qui nous relie à la vie, à la fois viscéralement et poétiquement. Ces fils, dessins dans l’espace, aux réseaux complexes matérialisent des liens entre les êtres et les choses dans une énergie onirique et poétique.

Semaine n°494, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Christel Pelissier-Roy
Parution vendredi 25.10.2024
Isbn 978-2-35864-122-7
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 42.24 (no. 493) | Mireille Blanc, Artifices | La chapelle-espace d’art contemporain, Thonon-les-Bains

Intitulé « La peinture… quoi d’étonnant ! », le cycle d’expositions de La chapelle de la Visitation de la saison 2024-2025 vise à mettre en exergue différentes propositions qui actent la pérennité d’un mode que beaucoup pensent obsolète. Inaugurer celui-ci en présentant le travail de Mireille Blanc, née en 1985, l’une des figures majeures de sa génération, repose sur le fait que sa peinture condense la plupart des problématiques liées à ce mode d’expression. Au regard du format des tableaux, du sujet représenté, des jeux de composition, de couleur et de lumière, bref de toutes les qualités inhérentes au fait pictural.

Semaine n°493, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Philippe Piguet
Parution vendredi 18.10.2024
Isbn 978-2-35864-120-3
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 41.24 (no. 492) | Yann Lacroix | Fondation Bullukian | Abbaye royale de Fontevraud

Yann Lacroix est le premier lauréat de la Résidence Bullukian-Fontevraud. Pendant plus de quatre mois, l’artiste a posé ses palettes et ses pinceaux au cœur de l’Abbaye royale de Fontevraud pour prendre possession de ce nouvel espace de vie et de travail. Dans ce vaste atelier, les tubes de peinture se sont assemblés, les pigments colorés ont été déposés sur les toiles encore vierges avant d’être rigoureusement effacés et la lumière du Val de Loire s’est mise à transpercer les murs et les tableaux. Va dès lors commencer un travail d’immersion et de recherche pour l’artiste. Imprégné physiquement de Fontevraud et nourri de deux histoires, l’artiste n’a eu de cesse d’opérer un travail de remémoration et
de dialogue entre ces deux territoires : Lyon, ses traboules, ses riches collections antiques, Napoléon Bullukian et son Arménie natale et Fontevraud, sept cents ans d’histoire monastique, son organisation spatiale spectaculaire, sa beauté architecturale et sa famille Plantagenêt. Les nouvelles productions de l’artiste sont marquées de l’influence qu’a eue l’histoire des lieux et plus largement du passé historique et symbolique encore omniprésent.

Semaine n°492, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Julie Chaizemartin
Parution vendredi 11.10.2024
Isbn 978-2-35864-123-4
17 x 24 cm, 32 pages, 10 €

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Semaine 40.24 (no. 491) | Iris Levasseur, Chorégraphies | Musée de Tessé, Le Mans

Peintre absolument, Iris Levasseur décline depuis plus de vingt ans une œuvre singulière et puissante dont le vecteur cardinal est la figure du corps — la figure du corps dans l’espace. Si elle a tout d’abord puisé au plus près du réel pour la mettre en situation dans des saynètes aux références multiples, elle emprunte ses modèles depuis plusieurs années à l’histoire, qu’elle soit mythologique, ancienne ou contemporaine. Ce faisant, son objectif est de faire valoir la force de l’image à nous interroger sur le monde et à dessiller notre regard sur les mutations dont il gronde. Par-delà la question du modèle, celle du corps est la préoccupation primordiale de sa démarche. Elle détermine son art à l’ordre de l’humain au compte d’une production plastique où peinture et dessin sont intimement liés.

Semaine n°491, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Philippe Piguet
Parution vendredi 04.10.2024
Isbn 978-2-35864-121-0
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 31.24 (no. 490) | Perlinpinpin, Artifex Nomina | UH5

12 juin 2024. Théâtre du Nord. 17h.
Je lis le texte à Perlin. Il écoute comme s’il ne s’agissait pas de lui. Il se laisse porter par le rythme de la voix. Ça semble être son critère pour savoir si ce qui est lu est juste ; je sais qu’il écoute chez lui pendant les interminables préparations des matériaux nécessaires à ses travaux, des textes lus en boucle : Marcel Proust, Valère Novarina…
Perlin semble apprécier ma lecture, il est un peu en arrêt. Du coup j’insiste : qu’est-ce que c’est ce truc de vouloir écrire le nom des artistes du Nord avec des caractères plus ou moins grands comme si c’était une échelle de valeur ? Je suis sûre que ce n’est pas ça que tu fais, et puis quel rapport avec ton goût de la brocante ? Tu n’arrêtes pas d’opposer la brocante et l’art. Et voilà que tu te mets à organiser une brocante virtuelle de l’art contemporain. C’est bien la photocopie de ton projet que tu m’as donnée ?
Il fallait que je comprenne. Ce texte c’est ce que j’ai compris.
Il me dit enfin : « ouais, c’est vraiment très bien, continue ».
Je remballe mes affaires et je rentre. 
Je sais qu’il me reste à débrouiller le grand écheveau de son rapport au Temps.

Semaine n°490, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Francine Auger-Rey
Parution vendredi 02.08.2024
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 30.24 (no. 489) | Théo Peruchon, Timothée Engasser et Jérémy Saint-Léger, Meteodrome | Maison forte de Hautetour, Saint-Gervais-les-Bains

Invités à la Maison forte de Hautetour à Saint-Gervais, de mai à juillet 2024 pour une résidence de recherche et de création, Théo Peruchon, Timothée Engasser et Jérémy Saint-Léger ont débuté leurs travaux autour du projet Meteodrome. Celui-ci inaugure avec cette première proposition une série d’expéditions à la recherche des traces et tentatives de contrôle de la météo. À travers le détournement d’images d’archives, de rites et de relevés scientifiques, visibles dans les œuvres produites pour l’exposition de restitution, le projet sonde les gestes et les outils voulant interagir avec le climat, tentant de le contenir, l’influencer, jusqu’à le contrôler. Meteodrome porte une réflexion sur le devenir de ces pratiques en explorant leurs origines et leurs formes multiples, en révélant ces « gestes météorologiques » comme spectacles catastrophiques. L’exposition Meteodrome, Il n’y a pas de saison met à jour un ensemble de rituels portés vers le ciel et son contrôle, cherchant à prolonger l’attirance des êtres humains pour ce vaste espace mythique et ses conséquences démesurées. Emma Legrand, commissaire de l’exposition

Semaine n°489, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Agathe Rollet
Parution vendredi 26.07.2024
Édition papier, 16 pages, 6 €

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